
Ce serait un jardin de longues envolées Une entrée dans le pays natal où respire l’Infini La tranquille et lente remontée vers le visage de l’Intime Un creux dans le silence murmuré d’une éternité Tu ne peux confondre le vent venu des horizons lointains Et le souffle naissant du pays des enfances. Véronique Guerrin ( Je vous remercie de me prévenir si vous voulez utiliser textes ou images qui sont ma propriété.)
vendredi 29 octobre 2010
lundi 25 octobre 2010
le 10 octobre - Guerre 14/18

Photographie Hôpital Axo-Golbey- Médecin-Major Guerrin René
Texte Jules Dagniaux
.10 octobre.
C'est fini ! Nous gardons tout le terrain gagné
Coin de France d'un sang généreux imprégné !
Car du matin au soir et soir à l'aurore,
Souvent empoisonné par les vapeurs de chlore,
Ces dix jours n'ont connu ni trêve, ni repit.
Mais nous tenons enfin enfin les côteaux de la Py.
Je cours au Poste : il est de brancards obstrué ;
mais Maurice est, depuis tantôt , évacué.
champ de bataille - Jules Dagniaux

guerre 14/18 - photographie René Guerrin
Journal des offensives de Champagne ( octobre 1915 ) texte de Paul Carpentier, bâtonnier de l'Ordre au palais de justice de Lille. Ecrivain et poète sous le pseudonyme de Jules Dagniaux.
Hier, comme je suivais quelque songe lointain,
l'ordre m'était donné de venir ce matin
Avant le jour, soit vers quatre heures et demie,
A l'opéra, tout près de la ligne ennemie,
La nuit pâlie à l'heure où nous partons,
Et la vitesse ajoute encore au froid.
Nous sursautons. Dans l'auto, qui,
broyant la Marne épaisse et flasque,
Rebondit dans les trous et fait trembler mon casque.
Nous longeons des canons, des troupes, des charrois,
Puis un grand champ peuplé de centaines de croix .
Un tournant brusque et nous voyons dans la bruine
le profil échancré d'un bourg en ruines... :