Dans la ville on entend des cris
Des formes de nuages Des formes de vagues qui s’épuisent
Ensevelissent les poupées enlacées par
les algues brunes
Les bombes explosent La ville éclate
Les bombes explosent La ville éclate
Une femme marche lentement Sur la route le murmure d'une mère
La tête penchée vers les vapeurs du vieux volcan
Le fardeau qu’elle transporte est terriblement lourd
Elle va Vers l’intérieur de la crypte Vers un enfer
Son propre enfer Si fidèle qui ne la quitte jamais
Les oreilles de
sable se tendent Le haut des arbres somnole
Sur le corps les stigmates qui roulent S’enroulent de nulle part et d'ailleurs
Couleuvre de sang De nulle part où
rien ne navigue Et d'ailleurs, qu'importe ?
J’ai jeté la boussole dans le puits
Au
fond de l’eau croupissante où se blottissent les jeunes grenouilles
La joie de chanter a disparu Une autre voix se fait entendre Sur les ailes d’un autre printemps
La joie de chanter a disparu Une autre voix se fait entendre Sur les ailes d’un autre printemps
Va vers la grotte de la belle endormie Les enfants jouent au ballon dans le
jardin
Les fillettes dévorent les groseilles, collier de perles rouges Qui
craquent sous la langue
Un rêve si haut, haut dans le ciel Pour tomber, retomber
Sous le pont Mirabeau coulent les larmes C’était là bas, un vieux, si vieux
cimetière
La mer soulevait de gigantesques ondées sales Elle ne savait pas nager
Le poisson est retourné dans le bocal
Personne pour le libérer dans la haute mer
C’est une enfant
Elle marche faibles épaules La neige de l’été
Il a neigé hier dans le creux humide de la terre Le livre est tombé, caché
Les sapins pleurent un givre de sucre Se sentir rejetée dans le monde du
silence
C’est entrer en incendie La prison s’ouvre, se referme
Les adultes
jouent à être grands, ils sont en espace de non dire Ils font
Chuter A nouveau dans
le creux des secrets La menace du chien qui aboie
Ne mange pas ta
bouche, ne croise pas les doigts,
Tiens-toi droit,
ouvre tes mains, tais-toi, bouge-toi,
Secoue toi les plumes et envole toi S’enfuir est une solution
Elle était si seule Si triste Mirages au crépuscule
Le vent illumine les feuilles du tilleul Quand elle viendra m'interroger
L’obscurité du chagrin tisse les plumes du cygne noir
L’obscurité du chagrin tisse les plumes du cygne noir
Comme dans la veille ou le sommeil Le malade cherche son empreinte,
Une trace dans un miroir Un souffle sur la vitre La mort se promène dans la cité
Le cygne s'abandonne à la profondeur nocturne L'orage éclate
Une immobilité unique tend le corps Hiéroglyphe, signe de néantisation
C’est une dense
étendue de lumières qui dansent et disparaissent
Apparences dans
le cœur d’un monde inexact L'air du bois dormant
Aussi longtemps
que tu marches tu restes vivant
Qui est
identique à toi ? Le rien, le Seul
Qui se nourrit de ta propre nécessité d’être
Dans l’indivisible manifestation d’une Parole Tout pourrait être dit et
oublié
Le passé devenu
présent disparaît à nouveau Les éléments du puzzle sont mélangés
Sacrifice de soi entre quatre murs qui se resserrent Se concentrent
Primitive résurgence Le minotaure flotte sur le fleuve
Il y avait alors
la figure de riz blanc, devant la porte
Tracée par la femme au sari rouge C’est ainsi l’immuable géométrie sacrée
Tracée par la femme au sari rouge C’est ainsi l’immuable géométrie sacrée
L’accroche-rêves La lampe allumée à l’approche
de la nuit
Etre attentif à chaque détail Respiration
Le sang est la sève du Païen Un feu cosmique
Le rythme d’une incantation Entrer
dans le cycle d’une Finalité.
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