Dans la salle
des pendus
les manteaux
noirs accrochés aux rails roulent et tournent
Ombres parmi les
ombres Nombres des vivants et des morts
Ombres parmi les
nombres Boîtes de biscuits vides aux portraits d’antan Des images et des
cahiers de notes prises il y a de nombreuses années
Un nom Une
photographie Transmission Dire ce qui a été Ne pas oublier / Un jour pourtant
on ne se souviendra plus / Qu’importe ?
Boltanski veut
lutter contre la mort
« On ne
peut pourtant stopper le temps » explique t’il
Seul le bruit
des pas résonne je marche et tourne
autour d’une
montagne de vêtements sombres
Un terril de
tissus opaques Le souvenir est une œuvre inscrite dans l’âme
« Au quatrième
top il sera douze heures » dit sa voix
Toc Toc le bruit
du cœur enregistré, tu marches lentement dans un labyrinthe de voiles blancs
juxtaposés en un réseau de regards qui te suivent Tu entends tous ces cœurs battre
battre encore jusqu’à la nausée
qui palpitent
ensemble d’un bout à l’autre du monde
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Dans la nuit
obscure, les étoiles répondent abondent peuplent la chambre aux échos
Tourne la tête
il te faut encore hésiter tu ne comprends pas
« Sois
dans la patience »
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Articulation de mots autour du trépas
Des illusions de sable ponctuent la
danse
la poupée d’Hoffman serait une allusion
à l’automatisme
|
J’ai vu du noir
du blanc et du rouge
Des lumières qui
inscrivent en lettres rondes colorées ces mots sur le mur : «
Après »
Oui qu’y aura-t-il ensuite ?
Attention feu
rouge Stop Tout est à flots Mise en alerte
Ici et maintenant Système d’alarme en
vrille
Le monde intérieur s’est fragmenté
L’eau du ciel pèse dans l’éveil de la
terre
Jusqu’au lieu sans mémoire il faudra
marcher
S’il n’y a plus de souvenirs c’est que tout
aura été retrouvé
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