Au cœur de la nuit sombre qui embrase
les lèvres du vent
Au cœur de ce silence qui émane de la
grande panthère noire
-Attentive dans le jardin clos de l’été-
Dont l’ombre intensifie les espaces
enluminés par les étoiles
Il y avait un bout de ciel et
d’eau : le bord du Nil
Loin, bien trop loin et l’ardeur des
sables tourbillonnants
Jusqu’à la barque du nautonier vers
l’île des visages blancs
Tout ce bleu qui marque les doigts,
l’azurite, l’aconit ou le sel de cyan
Le bleu de la mort, de la transparence,
de l’oubli
La tonalité d’un outre-mer qui envahit
le corps sans vie
Nuance de repos Paisible étreinte des
reflets du ciel,
de la mer et qui résonnent jusque dans
nos veines vidées de sang
l’enfant était bleu Aucune respiration
Pendu entre le vide et la terre
Le néant, si bleu de ce bleu limpide et minéral
Une couleur d’absence ou d’abandon, la
mort qui hante
Là où se perd le regard à l’infini de
l’oubli de soi
(Henry Bauchau / "l'enfant bleu" : comment vivre avec un handicap psychique et le transcender /découverte de l'art et des périodes de rémissions durant l'acte de création/ treize ans de travail psychothérapique/
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