dimanche 11 décembre 2022

3 films /blog Vaillants Doctorants / le Champ des mots

Partage d'impressions et de motivations dans la vie par rapport à des films marquants 


https://vaillantsdoctorants.com/3-films-qui-me-donnent-de-lenergie/?fbclid=IwAR2Z0t75FQEF1PvWKJ1I7B0k6w5jp2b0kmFz7a8r33cUwR_myptV7zmMnY8 

vaillants doctorants

datant du mois d'octobre

Très bel article / cela donne à réfléchir : eh oui quels sont pour moi les 3 films qui me donnent de l’énergie, de la volonté, de la patience et du bonheur ?
Quels seraient ces 3 films qui correspondent à mon essence intérieure ?

Effectivement je pensais à AI de Spielberg sur une idée de Kubrick mais ce Pinocchio robot cherche avant tout l’amour de sa mère ce qui n’est pas pareil à celui dont tu parles/ mais il vit aussi des aventures qui le font grandir et qui lui apporte une « conscience » / la fée bleue est aussi empreinte de « plasticité » sculpture sans vie animée ensuite par les extraterrestres.. c’est plus une quête sans fin après le rejet vécu par David

Il est forcément difficile de choisir 3 titres de films ; nous avons tous un choix quelque peu « mythiques  » de films qui nous ont « bercés », « enchantés, « perturbés » ou fait « grandir ».
Et suivant les circonstances cela pourrait changer.
Pour ma part, il y a ceux qui demeurent les inconditionnels, ceux qui nourrissent une certaine intimité, un sentiment intérieur, la beauté de la vie, l’émerveillement et l’étonnement d’être, la gratitude et la compassion, la profondeur des sentiments mais ce ne sont pas ces films qui font éclore en moi de l’énergie.
Je les citerai pour le plaisir, Out of Africa de Pollack , Sur la route de Madison d’Eastwood, le patient anglais de Minghella talonné par Rebecca d’Hitchcock.
« Les films qui donnent de l’énergie, motivation de poursuivre et désir d’agir », écris-tu.
Ce serait certainement :  » La voleuse de livres » de Percival, « Elle s’appelait Sarah » de Paquet-Brenner et « le sixième sens » de Shyamalan.
La voleuse de livres
Durant la seconde guerre mondiale. Une petite ville en Allemagne. Liesel qui a 13 ans est séparée de sa famille car ses parents sont communistes, sa mère va disparaitre dans un camp. Placée dans une famille d’accueil, elle va découvrir l’amitié, le sort réservé aux juifs, et découvrir l’amour des livres. C’est la Mort qui raconte l’histoire : « Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s’est arrêtée. »
– « Imaginez que vous deviez sourire après avoir reçu une gifle. Imaginez maintenant que vous deviez le faire vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Voilà ce que cela impliquait, de cacher un juif. »
Ceci parle d’une promesse faite durant la première guerre mondiale et des sacrifices demandés afin de tenir parole. Une promesse se doit d’être honorée. Il faudra trouver n’importe quel moyen pour aller jusqu’au bout.
– « Il marchait sur une corde vers le soleil… « Aujourd’hui, Max, le ciel est bleu, avec un gros nuage allongé qui ressemble à une corde, et, au bout de cette corde, le soleil fait un trou jaune… »
Même isolé, même enfermé, la vie perdure, demeure toujours belle et aimée. Ceci est la force de lutter dans l’adversité et pouvoir être soi même en toutes circonstances.
– « Elle passa le dos de la main le long de la première étagère, écoutant le frottement de ses ongles contre la moelle épinière de chaque volume. On aurait cru le son d’un instrument de musique ou le rythme saccadé d’une fuite… Elle recommença alors lentement, cette fois, la paume de la main tournée vers les livres pour mieux sentir le dos de chacun. C’était un toucher magique, de la beauté pure… »
Ceci est l’amour des mots, des livres qui ouvrent l’horizon, apportent des réponses, donnent du rêve, permettent d’avancer et d’écrire soi même, ce que réalisera Liesel.
Il n’est pas facile de vivre l’horreur, l’adversité, la guerre, la haine et la séparation mais il est possible de vaincre le malheur et de vivre librement, de tenir sa promesse.

Elle s’appelait Sarah
Une journaliste américaine vivant en France écrit un article sur la rafle du Vel’Hiv. Elle va découvrir l’histoire d’une fillette de 10 ans, Sarah et elle ira jusqu’au bout du chemin de cette période de vie qui la bouleversera à jamais, et changera son destin.
« Opération vent printanier, murmurais-je – Un nom charmant, n’est-ce pas, pour une chose aussi horrible, dit-il »
Ceci pour l’ironie de ce que certains obligent d’autres à vivre sans leur laisser aucun choix. Mais la puissance du coeur humain est la plus grande car elle porte à voir au-delà et à agir pour le bien de tous.
« Mais maintenant que je savais ce qui avait eu lieu ici, si près de moi, dans un lien si intime avec ma propre vie, je voulais en apprendre davantage. Ma recherche n’était pas terminée. Je ressentais le besoin de tout savoir. »
Ceci pour exprimer le fait que ce qui a été commencé doit être terminé quelques que soient les sacrifices demandés. Il est important après avoir ouvert la boite de Pandore d’en terminer l’exploration et de la laisser totalement vide pour passer à autre chose.
‘La petite fille’, répéta-t-il, d’une voix étrange et étouffée, ‘Elle est revenue. Quelques semaines après notre emménagement. Elle est revenue rue de Saintonge. J’avais douze ans. Je n’oublierai jamais. Je n’oublierai jamais Sarah Starzynski.’
Ceci car il est impossible de bâtir sa vie sur le déni, le mensonge et la malhonnêteté. Il me semble que notre conscience demande à ce que soient réparées les fautes du passé, celles que nous avons faites, celles de nos parents et de nos grands parents par exemple. Laisser un « héritage » de véracité et de dignité malgré les épreuves.
Il n’est pas facile de « déterrer un secret de famille » et il n’est pas facile « d’aller jusqu’au bout de son choix » mais il est possible de vivre en toute honnêteté, de vaincre le mensonge et de tenir compte des autres, de les respecter.
le sixième sens
Un psychanalyste qui vient de recevoir des félicitations pour son immense dévouement aux enfants qu’il soigne est tué par l’un de ses anciens patients. Il rencontre un petit garçon très sensible, hanté par « des revenants » ; hallucinations , psychose, schizophrénie ? Ce docteur va aider l’enfant à comprendre « ce que lui demandent les morts ». 2 traumatismes qui se dévoilent et réenchantent le monde intime de chacun des 2 protagonistes qui vont s’aider mutuellement.
« Malcolm : Je veux que tu réfléchisses à ce que tu attends de notre travail. Quel objectif on doit se fixer.
Cole : Ce que moi je voudrais ?
Malcolm : Si tu pouvais changer, comme ça, quelque chose dans ta vie. Ce que tu veux.
Cole : Au lieu de ce que je veux, ça peut être ce que je ne veux plus ?
Malcolm : D’accord.
Cole : Je voudrais ne plus avoir peur.
« Ceci car même reconnu dans son domaine de prédilection il est bon de savoir se remettre en question, de se poser des questions et de ne pas s’enferrer dans la satisfaction de soi. »
Ceci car on ne peut vivre que de théories et que c’est en expérimentant et en sortant de sa zone de confort que l’on avance. Car savoir dire  » je ne sais pas » est une preuve d’honnêteté et d’intelligence humaine.
« Savez-vous pourquoi on a peur quand on est seul ? Moi je sais pourquoi, je sais. »
« Cole : Comment pouvez-vous m’aider si vous ne me croyez pas. Il y a des choses magiques qui sont vraies. »
Ceci car, faire face à ses peurs enfantines et sortir de toutes formes tétanisantes sont les moteurs qui donnent un sens réel à ce que l’imagination ou le rêve nous indiquent et que c’est ainsi qu’il est possible d’intégrer dans la vie des moments effrayants ou des traumatismes car on les a compris. La peur est un processus qui décline d’un monde intime qui cherche à se dévoiler.
il n’est pas facile de lutter « contre ses démons et ses peurs », contre tout traumatisme vécu mais il il est possible de s’en défaire en les ayant assimilés et décryptés mais surtout l’important est de laisser tout orgueil derrière soi pour regarder avec humilité ce qui nous est proposé par la vie.
L’énergie de ces films viendrait alors de certains actes intérieurs : tenir ses promesses et ne jamais accepter d’abdiquer avec lâcheté ; être vrai et honnête, refuser le mensonge et le confort de l’aveuglement ; comprendre ses peurs et ses traumas pour qu’ils ne demeurent pas une entrave à la vie.



Cette question qui « hante » l’esprit (comme certaines scènes tirées de films vus et revus) m’interpelle. Je me dis que suivant son état d’esprit du moment, que suivant les évènements de sa vie il y aurait des films parfois si différents qui résonneraient en écho et pousseraient à aller de l’avant, à s’emplir de force.

Je pourrai songer au « Franciscain de Bourges »,

https://www.youtube.com/watch?v=zN41-5Xsuew

« je ne suis pas un saint homme ! est ce que l’on peut être un saint homme quand on voit ce que je vois? »
Alfred Stanke, frère franciscain infirmier durant la seconde guerre mondiale. Il a résisté contre la tyrannie, la barbarie, la honte.
« je suis un soldat allemand mais je suis aussi un frère franciscain, je suis ici pour servir tous mes frères ».

Ou à « la mélodie du bonheur »,
 » Quand le chien mord, quand l’abeille pique, quand ça marche mal , alors je pense à mes joies quotidiennes et tout alors va, très bien !  »

https://www.youtube.com/watch?v=avs7lmAH4oY

Et encore aussi à « la nuit du chasseur » par exemple.
La petite fille protégée par son grand frère, une promesse tenue, un grand secret et un pasteur protestant.

https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19204539&cfilm=4963.html

Alors je passerai à côté de : « Fanny et Alexandre » de Bergman, de « Jane Eyre » avec Orson Welles, De « Gran Torino », du film « le pianiste », et de l’incommensurable « Zorba le grec »…

https://www.youtube.com/watch?v=QGMRmp6uYc8

du film « le miroir » de Tarkovski, « Hantise » avec Ingrid Bergman, et de tant d’autres.

Au gré des jours, des mois et des années, l’inconscient se nourrit d’images importantes issues des films que nous avons aimés et s’habille de ces mouvements (qui jalonnent les histoires autobiographiques ou non )qui donnent une puissance à une action, qui apportent bonheur, illumination, temps de réflexion.

En fait, il m’apparait que je peux jongler entre des images cultes ou des répliques cultes qui me portent à :

– « sortir de la flemme »
-« sortir de la consommation »
-« ne pas me noyer »

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