dimanche 5 août 2012

Free Pussy Riot






«De tout temps, la création a connu une indispensable dimension provocatrice. La liberté de création est aussi la liberté de critiquer le pouvoir en place. C’est la force d’une démocratie que de savoir accepter cette licence artistique et de protéger les artistes qui l’exercent» 
Aurélie Filippetti 

On peut forcément se poser la question d'une telle action à visée politique dans l'enceinte d'un lieu saint, en l'occurrence ici, une église orthodoxe reconstruite après des années de communisme. Quelles seraient les réactions des pratiquants dans un autre pays, si cela se produisait dans une synagogue, une mosquée, un temple protestant, un temple bouddhiste, ou devant le mur des lamentations ? 


J'essaie d'imaginer la réaction des fidèles si la même initiative prenait place dans une église, un dimanche matin par ex. 



On sait bien que, même en France, toute profanation de tombes dans un cimetière provoque un "scandale" ce qui est tout à fait juste si l'on prend en compte le respect de l'individu, le respect de sa conscience. On voit bien ce qui est arrivé au "Piss Christ" détruit dans un musée...
Le "droit à la parole" est fondamental du moment qu'il ne conduit pas au crime, à la haine, au racisme...
J'écris "Libertad" et "free" pour les "Pussy Riot" car personne ne peut être enfermé, emprisonné, privé de ses droits humains, soumis à la honte, à l'humiliation  en fonction de son idéal, de sa foi ou de ses croyances. 
D'autant plus l'artiste dont l'une des forces de création pourrait être ? devrait être ? de  manifester ce "qui ne va pas bien dans une société", de crier sa révolte, d'exprimer sa colère, son désarroi. En ce cas, il faut aussi essayer de comprendre tous les points de vues ; la tolérance et la liberté de conscience ne peuvent être de vains mots.