vendredi 31 décembre 2010

La chapelle de Vezelay, détails de clarté













En bas de l'escalier qui monte et tourne vers l'entrée de la chapelle orthodoxe de Vezelay, un lieu de passage, qui s'ouvre vers le jardinet ; une porte de bois, une vitre, une autre ouverture vitrée aussi, située plus haut, et quelques plantes.
La lumière extérieure se développe en plénitude sur les ombres intenses de cet endroit préliminaire à d'autres rencontres.

Anne Everett Headley, peintre - Vezelay
































Anne est d'origine américaine, elle vit et travaille en France. J'aime beaucoup ses oeuvres emplies de poésie, de sensibilité et de tendresse. Les pigments, les or et argent, les natures mortes qu'elle compose, développent un univers simple, universel, qui parle au coeur. On se sent vrai, humain, terriblement humain face à son oeuvre : au coeur même de notre matière corporelle périssable et en lien intime avec notre individualité en transformation continuelle. Anne rend proche la vie quotidienne, l'embellit, l'intensifie, la rend intemporelle également ; elle pérennise ce qui, à chaque instant tend à disparaître, à être oublié. Les natures décrites dans ses peintures : poissons, citrons, fleurs, corps, etc. sont autant de présences vivantes au monde qui est le nôtre et qui accentuent la profondeur relationnelle que l'on noue avec les choses qui nous entourent.
Ces quelques photographies ne sont qu'un pâle reflet, je le regrette et j'espère ne pas trahir le travail d'Anne par ces médiocres images. J'ai donc ici mis en ligne quelques peintures, soit en détails, soit en plus grand panorama.

Depuis quelques années maintenant, Anne écrit des icônes. On peut admirer dans la chapelle orthodoxe de Vezelay quelques unes de ses icônes ; notamment les portes royales qui sont limpides, aériennes, précieuses à l'entendement. Depuis que ces portes sont peintes, cet espace de séparation/ouverture entre "monde profane et monde sacré" rayonne d'une lumière signifiant la transcendance.



- Photographies de détails des peintures et quelques peintures en "plus grand format " extraites de la "petite maison " à Vezelay.






jeudi 30 décembre 2010

Noël à Vezelay






























C'était Noël à Vezelay, la Bourgogne sous la neige, enveloppée de gel et de givre, dans le silence d'une forêt blanche, les oiseaux : mésanges et rouges-gorges se cachent, l'écureuil n'est pas encore revenu. Nous les reverrons juste avant notre départ.

Sur la colline de la Madeleine, peu de visiteurs mais quelques irréductibles bravent le froid et le vent glacial, - 8 degrés derrière l'abbatiale, les doigts ne bougent plus, on marche vite, puis, le corps se revigore et se blottit devant la cheminée où brûlent les bûches.

Soeur Nathanaëlle n'est plus là, depuis longtemps maintenant, elle est là-bas, au loin, sur un autre mont, celui de Saint Michel , au gré des vents marins, au gré des flots sauvages.

La petite chapelle orthodoxe brille de ses bougies allumées à l'heure vespérale, Père Sthéphane prie, quelques fidèles devant les icônes, comme un appel à s'attarder encore et à ne pas quitter les hauts silences emplis d'oraisons de cette éternelle colline qui domine l'horizon des chemineurs de Saint Jacques.
La fête de la Noël : naissance du Christ a gardé son sens de joie, d'espérance et de clarté au coeur de l'hiver et des courtes journées vite obscurcies par le soleil si pressé de nous abandonner aux lumières artificielles des maisons décorées et engivrées.

Marie-Madeleine veille, solitaire parmi les solitaires, dans la crypte aux lumignons, le reliquaire d'or scintille.
Cette fois ci, non, je ne suis pas allée sur la tombe de Max Pol Fouchet ni me promemer dans le vieux cimetière. Voilà bientôt 30 ans que je viens ici... Comme passe le temps !