Ce serait un jardin de longues envolées Une entrée dans le pays natal où respire l’Infini La tranquille et lente remontée vers le visage de l’Intime Un creux dans le silence murmuré d’une éternité Tu ne peux confondre le vent venu des horizons lointains Et le souffle naissant du pays des enfances. Véronique Guerrin ( Je vous remercie de me prévenir si vous voulez utiliser textes ou images qui sont ma propriété.)
mercredi 19 août 2015
dimanche 16 août 2015
Un harpiste à Vézelay, août 2015
Il fait très chaud à Vézelay
sur la place de l’abbatiale, un harpiste pince les cordes de ses doigts souples et agiles
doux, souriant, concentré, ses pieds sont nus, croisés sur le parvis brûlant
il revient chaque jour à la même heure
comme chaque année je pense
La
mélodie imprègne mon âme de rivages oubliés et d’ondes marines
un pur moment de délices celtiques, de vagabondages médiévaux
des perles de notes subtiles se détachent
un émerveillement pour ceux qui passent là, contemplent,
s'arrêtent un moment, photographient, s'extasient, sont impressionnés et se le disent,
simplement sont là et écoutent
des fillettes dansent sur les bancs de pierre
quelques enfants miment les chansons avec leurs corps fragiles et souples
un jeune homme s'allonge sur le muret, écoute à perdre haleine
les gens s'arrêtent, applaudissent parfois,
semblent être reposés, touché en plein coeur
de ces pures sonoritéssuâves
des perles de notes subtiles se détachent
un émerveillement pour ceux qui passent là, contemplent,
s'arrêtent un moment, photographient, s'extasient, sont impressionnés et se le disent,
simplement sont là et écoutent
des fillettes dansent sur les bancs de pierre
quelques enfants miment les chansons avec leurs corps fragiles et souples
un jeune homme s'allonge sur le muret, écoute à perdre haleine
les gens s'arrêtent, applaudissent parfois,
semblent être reposés, touché en plein coeur
de ces pures sonoritéssuâves
naissent des vagues et des plages
la mélopée structure en moi un désir de voyages,
de retrouver les bruyères, la tour du vent à Paramé,
la plage de Rozven
la mélopée structure en moi un désir de voyages,
de retrouver les bruyères, la tour du vent à Paramé,
la plage de Rozven
ou de juste sommeiller ainsi, sous les rayons du soleil
paisibles instants qui s'impriment dans l'âme
un enchantement renouvelé chaque jour
un enchantement renouvelé chaque jour
(grand merci à lui pour sa ténacité face à la chaleur du soleil et sa présence au coeur de l'été)
Vézelay, août 2015
De
soleil et de mémoire
La
porte en bois, le trottoir inondé de pluie,
La
fenêtre qui claque au vent
Le
front penché vers la syllabe de la joie
S’accroupir
devant la fleur ouverte
Aux
pétales doux, juste un peu de silence
Une
onde de paix comme si rien ne pouvait t’arracher à la vie, l’amour de vivre
L'abbatiale te regarde
toi dans le jardin tu peux dormir ou rêver
toi dans le jardin tu peux dormir ou rêver
au
couchant du soleil, un apéritif sur le muret devant la Galia,
un repas succulent dans le jardin, de main de chef, grand chef,
un repas succulent dans le jardin, de main de chef, grand chef,
des
tonalités de voix russes, anglaises, françaises s’entremêlent aux accents solaires
d’une journée bien trop chaude,
des fumées de gauloises roulées montent vers
les nues,
un nuage en forme de minotaure, petit clin d’œil, c’est G. qui
l’a vu,
des zakouskis et du vin de Bourgogne qui coule pour notre bonheur
simplement la joie dans la présence de chacun
C’était déjà hier, une longue veillée comme un vol d’amour ; les chants d’A. et d’I., la guitare au gré de la nuit qui tombe, de superbes voix pour la fête de L. La cire des bougies coule sur les tables, forme des figures de stylites, de dames enrubannées, de blanches ensorceleuses et je les casse, écrasant la matière blanche et molle entre mes doigts, la sculptant puis l’oubliant pour un magnifique chant Yiddish et des danses stupéfiantes, ensorcelantes.
Appartient
encore au temps d’une passagère averse
Au
sommet de la colline le visage d’un dieu
Derrière
son visage l’incertitude
C’est
un étourdissement devant la mer des herbes
Entrelacs
de chapiteaux et de monstres
Là
haut tu peux voir courir un petit loir
Le
chat errant attend cherche
Comment
pouvoir grimper si haut
Au
raz de la terre avec les autres sans les autres
Tu
ne peux oublier que ce qui capte les images
vient
des yeux grands ouverts et de la main tendue
La
mémoire travaille sans relâche succède à une autre mémoire
La
gorge chante une mer lointaine
Devant la mise à nu s’emparer du raz du vent,
à
la tour du passage
explorer
les cendres en quête d’une pierre précieuse
Le
matin a froid les pierres se meurent de trop de soleil
le
lézard file si vite une marée de visiteurs envahit la colline
encore
des arbres et des robes bleues et blanches
la
basilique nous regarde les chats s’affolent et se battent
deux petits enfants
leur maman n’est pas là elle ne chante plus pour eux ni avec eux
elle demeure
entre les bruyères et les glycines
là où Max Pol Fouchet continue d’écrire, où
Romain Rolland marche en réfléchissant, où Tatiana Roy danse ses poésies aux
flots du ciel
La
nuit de la mort ne s’étire plus désormais mais dévide l’écheveau
de cet hors du temps
Où l'esprit peut se transfigurer
de cet hors du temps
Où l'esprit peut se transfigurer
Se
tourner vers l’Est, guetter
Perdre
le sens du chemin girouette sacrifiée
Montgolfière qui s'élève c'était un autre jour
Montgolfière qui s'élève c'était un autre jour
Un
oiseau écrasé noir et blanc
Jeu
de Go pose l’œil
Tout
est en pulsation, en suspension
Les
essaims de pèlerins et voyageurs s’agglutinent sur la route qui monte,
certains
aux corps usés,
d’autres aux visages sanguins qui s’arrêtent souvent,
d’autres aux visages sanguins qui s’arrêtent souvent,
de jolies
jeunes femmes en tenues estivales qui vont de boutique en boutique,
des
vieilles dames très dignes assises sur le banc
de jeunes enfants se
cachent dans les renfoncements de pierres,
un chat se glisse sur le trottoir,
quelques voitures qui peinent, une effervescence d’août.
Sur la table dans le jardin, des abeilles se noient dans le pot de miel resté ouvert. Un papillon se pose sur le bouquet de fleurs sauvages qu’A. a cueilli ce matin. Elle porte et berce dans son cœur tous les enfants qu’elle a soigné et qui maintenant jouent dans l’Eden.
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