mardi 21 juillet 2015

Musée le Grand-Hornu











Les arbres de Penone / Le Grand-Hornu Musée






Le Grand-Hornu

Les parasols gris sont repliés Dans le bassin les dalles brillantes se soulèvent au rythme de l’eau
Au Grand-Hornu il fait trop chaud ce serait déjà l'automne
le nom montre l'absence





Le grand-Hornu / Christian Boltanski

" / l'oeuvre est l'exposition dans son ensemble / Etre à l'intérieur de l'exposition":  Christian Boltanski


Dans la salle des pendus
les manteaux noirs accrochés aux rails roulent et tournent
Ombres parmi les ombres Nombres des vivants et des morts
Ombres parmi les nombres Boîtes de biscuits vides aux portraits d’antan Des images et des cahiers de notes prises il y a de nombreuses années
Un nom Une photographie Transmission Dire ce qui a été Ne pas oublier / Un jour pourtant on ne se souviendra plus / Qu’importe ?
Boltanski veut lutter contre la mort
« On ne peut pourtant stopper le temps » explique t’il
Seul le bruit des pas résonne je marche et tourne
autour d’une montagne de vêtements sombres
Un terril de tissus opaques Le souvenir est une œuvre inscrite dans l’âme
« Au quatrième top il sera douze heures » dit sa voix
Toc Toc le bruit du cœur enregistré, tu marches lentement dans un labyrinthe de voiles blancs juxtaposés en un réseau de regards qui te suivent Tu entends tous ces cœurs battre battre encore jusqu’à la nausée
qui palpitent ensemble d’un bout à l’autre du monde






Je m’use,  m’amuse dans le labyrinthe
Eléments d’absences et de présences,  ne pas perdre le sens
Aller vers le dehors et vers le dedans du temps

Trouver son centre



C’est une  salle aux rideaux transparents des yeux te suivent
te fixent  ne te voient pourtant pas
Pour les morts qui s’attachent à nous il faudrait litaniser les longues marches dans les rues de la ville
Déposant à chaque croisement la pierre blanche du souvenir



Dans la nuit obscure, les étoiles répondent abondent peuplent la chambre aux échos
Tourne la tête il te faut encore hésiter tu ne comprends pas
« Sois dans la patience »


Articulation de mots autour du trépas
Des illusions de sable ponctuent la danse
la poupée d’Hoffman serait une allusion à l’automatisme




J’ai vu du noir du blanc et du rouge
Des lumières qui inscrivent en lettres rondes colorées ces mots sur le mur : «  Après »

 Oui qu’y aura-t-il ensuite ? 


Attention feu rouge Stop Tout est à flots Mise en alerte
Ici et maintenant Système d’alarme en vrille
Le monde intérieur s’est fragmenté


L’eau du ciel pèse dans l’éveil de la terre

Jusqu’au lieu sans mémoire il faudra marcher
S’il n’y a plus de souvenirs c’est que tout aura été retrouvé