vendredi 8 mai 2015

Andalousie, novembre 1989

































Ibérique perspective

Aube lusitanienne sur la sierra. De vastes étendues craquelées. Des steppes arides. La ville se frange de pierres devenues flambeaux.  Des herbes étranges s’enroulent aux pieds des collines.
La blancheur dénude l’espace. Tout est incisif, abrupt malgré la rondeur des paysages et l’intense chaleur. On ressent là, la force olivâtre, la crispation des cactus, l’enthousiasme des corridas, une confusion de poussières et de sables.
Les sols sont pavés de mauresques grises. Des lianes s’envolent dans le vent, tourbillonnent sur la route poudreuse.
Les murs sont blancs, les ombres s’allongent sur les chemins cendrés. Les hommes vont lentement. C’est une terre qui ne se lasse pas de son soleil. Elle s’agenouille dans sa sécheresse. Elle se courbe sous l’or qui l’abreuve. C’est une orante parfumée d’amande et de roses. La terre d’un long poème et d’une musique poignante.
 À la mémoire Sybillienne.

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