Ibérique perspective
Aube lusitanienne sur la sierra. De vastes étendues
craquelées. Des steppes arides. La ville se frange de pierres devenues
flambeaux. Des herbes étranges
s’enroulent aux pieds des collines.
La blancheur dénude l’espace. Tout est incisif,
abrupt malgré la rondeur des paysages et l’intense chaleur. On ressent là, la
force olivâtre, la crispation des cactus, l’enthousiasme des corridas, une
confusion de poussières et de sables.
Les sols sont pavés
de mauresques grises. Des lianes s’envolent dans le vent, tourbillonnent sur la
route poudreuse.
Les murs sont
blancs, les ombres s’allongent sur les chemins cendrés. Les hommes vont
lentement. C’est une terre qui ne se lasse pas de son soleil. Elle s’agenouille
dans sa sécheresse. Elle se courbe sous l’or qui l’abreuve. C’est une orante
parfumée d’amande et de roses. La terre d’un long poème et d’une musique
poignante.
À la mémoire Sybillienne.
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