jeudi 24 septembre 2015

dans la pluie de septembre



J’aimerai une plage et un bateau blanc
Une maison posée face à la mer
Comme une île de silences et d’écumes

Chaque jour, chaque nuit, quitter ses émois et ses désirs
Ne plus avoir de souhaits
Oublier les effrois

Que savons-nous de la mémoire que porte en eux les migrants ?

Des femmes aux cheveux d’algues dansent sous les rires des étoiles
Les étoiles deviennent folles, elles tournent à l’envers
Un vieillard en costume de marin se tient devant la porte de la maison close
Les volets sont fermés
Au jardin des lotus elle chante et s’endort



Des parfums d’iris et de lys mais aussi de fleurs fanées
Les elfines s’avancent lentement sur l’herbe mouillée
Le vent est trop fort, des bourrasques cassent les branches des arbres
Si par hasard tu peux entendre la musique des sphères
Si par hasard tu t’éveilles au bord de la fontaine
Si par hasard tu ne sais plus rien

Quand viendra l’autre matin ou l’autre nuit
dans la solitude et l’obscurité
n’aies pas de crainte, il est bientôt  temps
Le soleil revenu, le jour qui se lève

Pourquoi le vent et la peur ?
Le monde est si grand dans le regard de l’enfant
La prison c’est le fouet des paroles
Le mensonge, il faut vivre dans la folie, les espaces où tu ne sais où tu vas

Partir est une illusion
On ne quitte jamais rien

Dans ton cœur les errances sont noires et blanches
Merlin lance des poudres d’argent sur la tombe de pierre
Le poète marche en composant
Et tu ne sais vers où tu pars, tu ne sais où tu vas

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